Inde (J-37) : prête à perdre mes repères?

A peine dans les préparatifs, j'ai déjà le coeur qui bat et un tas de réflexions pour le départ.

Entre quelques frissons, je me suis dit que ça vallait la peine de vous partager mes ressentis ... (en fait, je dois préparer un passage en radio sur le thème de l' Approche Corps et Sens mais comme ça me stresse, je trouve quelque chose de plus urgent à faire : votre article!) parce que j'ai remarqué un truc, qu'on y soit allé ou pas, en Inde, qu'on l'aime ou pas : des ressentis, on en a un paquet!

"Mais pourquoi tu pars en Inde? T'as pas peur? Aaahh, franchement, c'est bizarre. Faudra que tu fasses attention. Tu sais, c'est dégueulasse là-bas. Ca pue! Il y a même parfois des cadavres dans les rues. Et ils sont pauvres les gens. Puis surtout, fais attention, mange pas n'importe quoi. Bois pas d'eau sauf si elle est servie dans une bouteille bien fermée. Et ça grouille de monde partout. C'est le bordel. T'y vas TOUTE SEULE en plus? Prends jamais un taxi seule. Prends pas le train non plus. Tu sais les "indiens", ils plotent facilement les filles européennes."

Bon, c'est vrai, c'est un pays certainement très différent. D'une superficie de 3 287 263 km2 pour 30 528 km2 en ce qui concerne la Belgique, soit 107 fois plus grand ... avec dans certaines villes 30 000 habitants au km2 (+- 370 habitants au km2 pour la Belgique en moyenne, 2840 sur Liège). Heu ... et c'est sans compter les touristes ??? A se demander si Wikipédia ne s'est pas trompé tellement c'est impressionnant.

Donc, oui, entassés les uns sur les autres, les gens ont bien dû développer un mode de vie différent. Ils y vivent avec une culture très éloignée de la notre. Leur histoire n'est pas notre histoire et leurs traditions sont parfois vraiment curieuses. Je pense réellement que tout ne sera pas rose. Que de la pauvreté, j'en verrai. Que je devrai faire effectivement attention à ne pas manger n'importe quoi et à ne pas suivre aveuglément n'importe qui (si j'arrive à le suivre!).

Je ne sais pas encore si je prendrai le train ou pas. La possibilité de s'organiser avec l'hotel d'accueil pour un lift est assez grande (ils sont quand-même organisés vous savez là-bas, sisi). Je devrai être capable d'agir de façon raisonnée. Accessoirement, je viens quand-même de souffler ma trentième bougie ... (enfin, cette année, on en a mis seulement trois : le début de la régression sans doute).

Avec la technologie moderne, j'ai déjà pu entrer en contact avec différentes personnes, voyageuses, bloggueuses, natives qui ont pu m'apporter de précieux conseils (merci à Arnaud, Karl et Fred bloggueurs de Yummy Planet, The Green Geekette, Demirtas et ceux que je n'ai pas encore rencontrés) !

"Tu verras, cette région du sud de l'Inde est la plus douce pour un premier voyage. On l'appelle le pays des cocotiers. Si tu voyages, préfère les tuck-tucks aux taxis. C'est vachement moins chers. En ce qui concerne le train, réserve à l'avance un billet, de préférence en première classe, tu seras plus à l'aise. Puis c'est vrai que les natifs ont parfois des difficultés à retenir leurs pulsions masculines. Même si les femmes de là-bas portent le sari (ventre à l'air), je te conseille de porter des vêtements qui ne dévoilent pas ton corps, histoire de te sentir en sécurité."

Et puis, j'ai aussi eu l'occasion de parler en tête à tête avec des personnes qui y ont voyagé. Et là ... le corps ne ment pas. Effectivement, des sensations, des paysages sublimes, des saveurs exceptionnelles, des expériences nouvelles et des rencontres sincères : j'en ferai.

"Pourquoi tu pars en Inde et pas au Clup Met?" Tout part de là ...

Parce que j'ai entendu ce qui n'a pas été dit avec des mots chez ces personnes qui en sont revenues différentes. Ca se voit dans leurs yeux ... dans leur visage qui s'éclaire quand elles en parlent ... dans l'espace entre leurs phrases, cet espace blanc qui rapproche du coeur.

Elles y sont allées pour les mêmes raisons que moi aujourd'hui. Pour faire un véritable voyage ... à la découverte du monde, à la découverte de la différence, d'elles-mêmes.

Parce que je crois qu'en se perdant, en laissant à l'aéroport les codes avec lesquels ont fonctionne dans notre europe bien aimée, on fait la place à "autre chose".

D'ailleurs, je vous laisse, je sens que ça commence!

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A bientôt,

Laetitia