Psychomotricien belge, un avenir sombre?

Au nom de mes amies doublement diplômées (au minimum), qui continuent encore aujourd'hui à faire et refaire des études certifiantes pour obtenir des papiers qu'on veut bien leur donner petit à petit, j'avais envie de partager mon point de vue. Mes petites poules adorées picorent les graines d'une identité mal assise. Ballottées entre la perception psychanalitique d'un côté, neurophysiologique de l'autre, d'un métier où les qualités d'être sont au coeur du travail avec les patients.

Sans parler de la perception que certains directeurs de centre, les parents, les enseignants, les kinés, les infirmiers peuvent avoir de ce métier si abstrait. Peut être se sentent-ils menacés? Peut être sont-ils dubitatifs quant au sens de notre travail?

Je peux vous dire que j'ai vu des familles entières retrouver avec bonheur un enfant apaisé, ouvert, éveillé grâce à notre travail de psychomotricien. J'ai vu des collègues pluridisclinaires (kiné, logo, etc) ébahis de voir la personne se remotiver dans le travail avec eux et redevenir actrice de leur évolution.

Nous, psychomotriciens, avec nos jeux de ballon, nos sourires, nos balancements, nos jeux d'imitation et nos tactiques de "frustrations" calculées ou nos massages, nous ne faisons pas que "jouer au ballon". Nous entrons en relation d'être à être pour aller chercher la personne là où elle se trouve et pour l'emmener main dans la main vers où elle désire aller! Par ailleurs, je voudrais dire à tous les psychomotriciens et étudiants en psychomotricité qui se sentent usés dans cette démarche de devoir justifier leur identité, leur rôle, leur titre : j'ai "abandonné", j'ai lâché prise ... je me centre maintenant sur ce que je SAIS faire, sur mes qualités d'ETRE, sans m'inquiéter de mon devenir. Nos patients ont besoin de thérapeutes présents et c'est ce que je choisi de faire. Je remarque que quelque soit mon titre (j'ai un paquet de diplômes à mon actif et je me formerai encore à plein de trucs toute ma vie), si mon travail leur convient, ils le sentent, ils évoluent... et c'est ça qui compte.

De toute façon, NOUS SOMMES BIEN PLUS que des psychomotriciens, nous sommes des hommes et des femmes sensibles, en questionnement permanent, en perpétuel recherche de réponses à apporter aux souffrances humaines. N'ayez pas peur. Devenez vous aussi qui vous voulez être.

Il n'y a pas de travail? C'est normal, c'est nouveau. Créons notre dream job sans attendre les employeurs. Laetitia Langlois une fille qui n'utilise même plus son titre de psychomotricienne ou d'éducatrice ou de formée à ci ou ça. Une fille qui a un boulot pour payer ses factures (ultra-banal parce que trop idéaliste pour intégrer un système pluridisciplinaire limitant) et qui crée son Dream Job à côté en collaborant avec d'autres idéalistes! Une fille qui est présente ici et maintenant et qui vous souhaite de le devenir, en confiance.

A bientôt,

Laetitia

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